Bateau de pêche en mer

Depuis 2005, « Deadliest Catch » est devenu un élément incontournable de la programmation de Discovery Channel, offrant aux téléspectateurs un aperçu viscéral de la vie périlleuse des pêcheurs de crabes naviguant dans les eaux impitoyables de la mer de Béring. Grâce à son approche documentaire, l’émission a mis en évidence sans détour les dangers et les défis extrêmes inhérents à cette profession. Les bateaux de « Deadliest Catch » sont en fait en mer pendant de longues périodes, de sorte que l’équipage doit lutter contre des conditions météorologiques impitoyables tout en affrontant les tensions physiques et mentales des longues journées de travail. Ces deux facteurs combinés entraînent certaines des blessures les plus douloureuses jamais diffusées à la télévision au cours des dernières décennies.

La popularité de la série a augmenté, tout comme la prise de conscience des changements environnementaux plus vastes. Lorsque la nature sert de scène à votre émission, tout changement dans l’environnement a inévitablement un impact sur la production. Les programmes d’aventure en plein air tels que « The Amazing Race » et « Survivor » constatent de première main les conséquences que le changement climatique peut avoir sur leurs processus de tournage, et « Deadliest Catch » ne fait pas exception.

Dans le contexte glacial de la mer de Béring, le changement climatique est devenu un facteur important dans la refonte du paysage même sur lequel se déroule « Deadliest Catch », créant une ombre de plus en plus palpable sur les exploits audacieux de ses équipages de pêcheurs de crabe. Lisez la suite pour découvrir toutes les façons dont le changement climatique fait des ravages sur « Deadliest Catch ».

Le changement climatique a un impact sur les populations de crabes

 

Crabe des neiges sur un filet de pêche

Le changement climatique altère les écosystèmes fragiles de la mer de Béring, ce qui pose des défis considérables aux populations de crabes des neiges et de crabes royaux de la région, qui figurent en bonne place dans « Deadliest Catch ». L’un des impacts les plus visibles du changement climatique est la hausse des températures de l’eau dans les mers et les océans. Les espèces de crabes des neiges et de crabes royaux dépendent des températures froides pour prospérer. Cependant, à mesure que l’Arctique se réchauffe, les habitats naturels de ces créatures deviennent de plus en plus inhabitables.

Les crabes des neiges et les crabes royaux sont également menacés par la diminution de la couverture de glace marine. Ces crustacés dépendent de la fonte de la glace marine qui s’enfonce au fond de l’océan en été, créant ainsi un havre de froid glacial où ils sont protégés des prédateurs. Cependant, la fonte anormale des calottes glaciaires et des glaciers polaires due au changement climatique entraîne une diminution de l’étendue et de l’épaisseur de la glace marine, ce qui fait perdre aux crabes des espaces de refuge essentiels, les rendant plus vulnérables à la prédation et à d’autres facteurs de stress environnementaux.

En conséquence, les scientifiques marins et les pêcheurs ont observé une baisse significative du nombre de crabes, dont les populations ont chuté à des niveaux sans précédent. La situation est devenue si désastreuse qu’en 2022, le ministère de la pêche et de la chasse de l’Alaska a interdit aux pêcheurs de capturer le crabe des neiges de la mer de Béring. En réponse à ces défis, l’équipe de « Deadliest Catch » a dû s’adapter, ayant été forcée d’explorer d’autres zones de pêche et de tournage, notamment en Norvège, à la recherche de populations de crabes viables. Cependant, la durabilité à long terme de ces adaptations reste incertaine, car les facteurs sous-jacents du changement climatique continuent de s’intensifier.

Les changements de température à l’échelle mondiale créent des mers plus agitées

 

Mer agitée

Le changement climatique modifie les conditions météorologiques mondiales et affecte également les courants océaniques. Ces changements affectent la houle des mers. Les eaux de l’Alaska sont déjà connues pour être agitées, souvent citées comme l’un des endroits les plus dangereux pour la pêche au monde. Et comme les températures dans la région augmentent deux fois plus vite que la moyenne mondiale, les opérations de pêche devraient être confrontées à des défis encore plus importants. Des mers plus agitées et des tempêtes peuvent perturber les schémas de migration des poissons et perturber les habitats marins, affectant la répartition et l’abondance des stocks de poissons. Pour les pêcheurs de crabes présentés dans « Deadliest Catch », ces changements peuvent rendre plus difficile la localisation et la capture des crabes, ce qui entraîne des pertes économiques et des risques opérationnels.

En plus d’avoir un impact direct sur les espèces de crabes dont les pêcheurs de « Deadliest Catch » vivent, ces risques sont aggravés par le phénomène du changement climatique qui entraîne l’acidification des océans. L’eau de mer absorbe l’excès de dioxyde de carbone de l’atmosphère et s’acidifie, ce qui peut fragiliser les écosystèmes marins et les récifs coralliens. Par conséquent, ces écosystèmes deviennent moins efficaces pour amortir l’impact des tempêtes, ce qui peut augmenter le risque de blessures, voire de noyade, l’une des causes les plus courantes de décès lors de la pêche.

Dans le contexte de « Deadliest Catch », la nécessité d’adapter et de construire des pratiques de pêche plus résilientes devient de plus en plus urgente, tant pour la sécurité des équipages que pour la durabilité de l’industrie.

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